Soucieux de l’accélération des tensions en Arctique, le gouvernement a signé un contrat avec l’opérateur Telesat et le constructeur MDA pour développer une constellation satellite en orbite basse de télécommunications pour ses forces armées.
Le contrat a été annoncé le 9 décembre, pour 2,92 milliards de dollars canadiens (2,1 Mds$ - 1,81 Md€). Le gouvernement canadien s’associe avec l’opérateur canadien historique de télécommunications Telesat, qui projette de déployer sa propre constellation satellite Lightspeed en orbite basse en concurrence avec Starlink, pour déployer une constellation souveraine. L’infrastructure ESCP-P sera livrée en 2035.
Aux premières loges en cas d’ouverture d’un conflit majeur en Arctique (comme certains le craignent de nos jours), le Canada a besoin d’assurer un système de télécommunications sécurisées pour ses forces armées déployées dans le grand nord. Mais on arrive dans les limites de l’efficacité des satellites de télécommunications en orbite géostationnaire, qui stationnent au-dessus d’un point terrestre généralement à basse latitude, proche de l’équateur. Mais c’est également dans cette région polaire qu’un service de télécommunications assuré depuis l’orbite polaire basse est de bonne qualité grâce à la concentration de satellites déployés par tranches.
Face à la Russie qui dispose déjà depuis des décennies une constellation de satellites militaires en orbite basse capable de couvrir les régions polaires (Strela), le Canada a donc fait le choix d’un système souverain. L’Europe a fait le même choix avec Iris² de sorte de ne pas dépendre de Starlink, ou du bon vouloir des États-Unis de partager leur futur système gouvernemental PWSA.
En septembre, le constructeur était pris au dépourvu avec l’annulation de son contrat par l’opérateur Echostar, qui avait préféré annuler son projet de constellation et revendre à prix d’or ses fréquences à SpaceX. La crise pour MDA semble être contenue par ce nouveau contrat.
MDA est déjà maître d’œuvre de la constellation Lighspeed de Telesat, qui compte 198 satellites. Deux prototypes doivent être déployés fin 2026. 96 satellites suivront en 2027. Lightspeed et ESCP-P pourraient être basés sur la même plateforme satellite, Aurora, à la manière de Starshield, la plateforme militarisée de Starlink. Ce modus operandi permet notamment de réduire les coûts de développement et d’industrialisation, un critère prédominant.
ESCP-P (Enhanced Satellite Communication Project – Polar, ou Projet de communication par satellite améliorée - polaire) est un des grands projets pilotés par la nouvelle Agence de l’investissement pour la défense (DIA) du gouvernement canadien. Le projet devient hautement stratégique à l’heure où l’alliance entre le Canada et les États-Unis est mise à mal depuis la réélection de Donald Trump, parlant un moment même d’annexer le Canada.
La nouvelle stratégie de sécurité des États-Unis remet une couche dans la critique de ses partenaires en reprenant la rhétorique russe. Ainsi, le Canada a accéléré son rapprochement des partenaires européens. Dernièrement, le Canada a quadruplé son investissement dans les projets de l’Agence spatiale européenne, l’ESA, à l’occasion de la conférence ministérielle de Brême en novembre. Parmi les projets européens concernés, on retrouve notamment 4 M€ investis dans le volet optique du projet ERS (European Resilience from Space), premier jalon du projet de constellation satellite de reconnaissance de l’Union Européenne.
Soucieux de l’accélération des tensions en Arctique, le gouvernement a signé un contrat avec l’opérateur Telesat et le constructeur MDA pour développer une constellation satellite en orbite basse de télécommunications pour ses forces armées.
Le contrat a été annoncé le 9 décembre, pour 2,92 milliards de dollars canadiens (2,1 Mds$ - 1,81 Md€). Le gouvernement canadien s’associe avec l’opérateur canadien historique de télécommunications Telesat, qui projette de déployer sa propre constellation satellite Lightspeed en orbite basse en concurrence avec Starlink, pour déployer une constellation souveraine. L’infrastructure ESCP-P sera livrée en 2035.
Aux premières loges en cas d’ouverture d’un conflit majeur en Arctique (comme certains le craignent de nos jours), le Canada a besoin d’assurer un système de télécommunications sécurisées pour ses forces armées déployées dans le grand nord. Mais on arrive dans les limites de l’efficacité des satellites de télécommunications en orbite géostationnaire, qui stationnent au-dessus d’un point terrestre généralement à basse latitude, proche de l’équateur. Mais c’est également dans cette région polaire qu’un service de télécommunications assuré depuis l’orbite polaire basse est de bonne qualité grâce à la concentration de satellites déployés par tranches.
Face à la Russie qui dispose déjà depuis des décennies une constellation de satellites militaires en orbite basse capable de couvrir les régions polaires (Strela), le Canada a donc fait le choix d’un système souverain. L’Europe a fait le même choix avec Iris² de sorte de ne pas dépendre de Starlink, ou du bon vouloir des États-Unis de partager leur futur système gouvernemental PWSA.
En septembre, le constructeur était pris au dépourvu avec l’annulation de son contrat par l’opérateur Echostar, qui avait préféré annuler son projet de constellation et revendre à prix d’or ses fréquences à SpaceX. La crise pour MDA semble être contenue par ce nouveau contrat.
MDA est déjà maître d’œuvre de la constellation Lighspeed de Telesat, qui compte 198 satellites. Deux prototypes doivent être déployés fin 2026. 96 satellites suivront en 2027. Lightspeed et ESCP-P pourraient être basés sur la même plateforme satellite, Aurora, à la manière de Starshield, la plateforme militarisée de Starlink. Ce modus operandi permet notamment de réduire les coûts de développement et d’industrialisation, un critère prédominant.
ESCP-P (Enhanced Satellite Communication Project – Polar, ou Projet de communication par satellite améliorée - polaire) est un des grands projets pilotés par la nouvelle Agence de l’investissement pour la défense (DIA) du gouvernement canadien. Le projet devient hautement stratégique à l’heure où l’alliance entre le Canada et les États-Unis est mise à mal depuis la réélection de Donald Trump, parlant un moment même d’annexer le Canada.
La nouvelle stratégie de sécurité des États-Unis remet une couche dans la critique de ses partenaires en reprenant la rhétorique russe. Ainsi, le Canada a accéléré son rapprochement des partenaires européens. Dernièrement, le Canada a quadruplé son investissement dans les projets de l’Agence spatiale européenne, l’ESA, à l’occasion de la conférence ministérielle de Brême en novembre. Parmi les projets européens concernés, on retrouve notamment 4 M€ investis dans le volet optique du projet ERS (European Resilience from Space), premier jalon du projet de constellation satellite de reconnaissance de l’Union Européenne.
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