Une réplique de Diamant lancée pour le soixantième anniversaire
Une réplique de Diamant lancée pour le soixantième anniversaire
© CNES

publié le 06 décembre 2025 à 11:40

393 mots

Une réplique de Diamant lancée pour le soixantième anniversaire

Chaque fin de semaine, une image qui a fait l’actualité ou retenu notre attention. Le 26 novembre, le club d’astromodélisme Rocketry France aidé par le Cnes a rendu hommage au premier lanceur orbital français.


Mission Phénix : joyeux anniversaire Diamant !

Après un échec au lancement cet été lors du C’Space, le rassemblement annuel national des clubs aérospatiaux de jeunes (voir Air & Cosmos n°2935), une réplique au 1/4e du lanceur Diamant a volé avec succès depuis le camp militaire de Ger, dans les Pyrénées, le… 26 novembre.

C’était le jour anniversaire des soixante ans du premier vol orbital tricolore qui, en mettant à poste le petit satellite A-1 (surnommé Astérix), permettait à la France de devenir la troisième puissance spatiale mondiale.

L’engin mis en œuvre cette année (toujours par le Cnes) mesure 6 mètres de haut.

Il a été construit par le club d’astromodélisme Rocketry France.

Il a atteint une apogée de 1,62 km en 19,2 secondes, avec transmission de l’altitude en temps réel.

Ce vol commémoratif était baptisé Phénix.

La vidéo du lancement est disponible sur https://youtu.be/25dpxUJw5Cg?si=YA46suiPlNzZVCvH

 

Une mise en place particulièrement rapide

Nous avons interrogé Nicolas Verdier, pyrotechnicien du Cnes présent sur cette campagne inédite.

C’est d’abord le bon déroulement des préparatifs qui l’a impressionné :

« Nous avions un créneau très court, de 8 heures à 10 heures seulement, et donc il n’était pas possible de se rater.

Mais je n'ai jamais vu une mise en place si rapide pour une fusée expérimentale : Phénix est arrivée sur le terrain au lever du jour et son lancement est intervenu vers 9 h 30, après les séquences de validation et de préparation finales de la fusée, puis le montage d'un gros propulseur P98-Green avec 10 kg de matière active. »

 

Comme une vraie

Sur le lancement lui-même, Nicolas Verdier est tout aussi enthousiaste :

« Le lancement était vraiment impressionnant car la fusée avait beaucoup d’inertie, et on a eu vraiment l’impression d’assister à un vrai départ de Diamant.

Le vol fut splendide avec un apogée dans les nuages. Mais le visuel a été rétabli très rapidement, avec une retombée sous trois magnifiques parachutes.

La récupération fut facile dans un champ à proximité. La fusée ne présentait pas de trop gros dégâts : juste une drisse qui a découpé un peu le second étage.

Les vidéos de vol sont magnifiques et la télémesure est parfaite.

Bref, ce fut top, avec côté projet une super équipe intergénérationnelle, qui doit aller de 20 à 80 ans environ.

Côté Cnes, l'équipe du plan d'opération représentaient la plupart des grandes directions de la maison : un travail collectif où chacun a pu apporter son expertise dans son domaine. »

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06/12/2025 11:40
393 mots

Une réplique de Diamant lancée pour le soixantième anniversaire

Chaque fin de semaine, une image qui a fait l’actualité ou retenu notre attention. Le 26 novembre, le club d’astromodélisme Rocketry France aidé par le Cnes a rendu hommage au premier lanceur orbital français.

Une réplique de Diamant lancée pour le soixantième anniversaire
Une réplique de Diamant lancée pour le soixantième anniversaire

Mission Phénix : joyeux anniversaire Diamant !

Après un échec au lancement cet été lors du C’Space, le rassemblement annuel national des clubs aérospatiaux de jeunes (voir Air & Cosmos n°2935), une réplique au 1/4e du lanceur Diamant a volé avec succès depuis le camp militaire de Ger, dans les Pyrénées, le… 26 novembre.

C’était le jour anniversaire des soixante ans du premier vol orbital tricolore qui, en mettant à poste le petit satellite A-1 (surnommé Astérix), permettait à la France de devenir la troisième puissance spatiale mondiale.

L’engin mis en œuvre cette année (toujours par le Cnes) mesure 6 mètres de haut.

Il a été construit par le club d’astromodélisme Rocketry France.

Il a atteint une apogée de 1,62 km en 19,2 secondes, avec transmission de l’altitude en temps réel.

Ce vol commémoratif était baptisé Phénix.

La vidéo du lancement est disponible sur https://youtu.be/25dpxUJw5Cg?si=YA46suiPlNzZVCvH

 

Une mise en place particulièrement rapide

Nous avons interrogé Nicolas Verdier, pyrotechnicien du Cnes présent sur cette campagne inédite.

C’est d’abord le bon déroulement des préparatifs qui l’a impressionné :

« Nous avions un créneau très court, de 8 heures à 10 heures seulement, et donc il n’était pas possible de se rater.

Mais je n'ai jamais vu une mise en place si rapide pour une fusée expérimentale : Phénix est arrivée sur le terrain au lever du jour et son lancement est intervenu vers 9 h 30, après les séquences de validation et de préparation finales de la fusée, puis le montage d'un gros propulseur P98-Green avec 10 kg de matière active. »

 

Comme une vraie

Sur le lancement lui-même, Nicolas Verdier est tout aussi enthousiaste :

« Le lancement était vraiment impressionnant car la fusée avait beaucoup d’inertie, et on a eu vraiment l’impression d’assister à un vrai départ de Diamant.

Le vol fut splendide avec un apogée dans les nuages. Mais le visuel a été rétabli très rapidement, avec une retombée sous trois magnifiques parachutes.

La récupération fut facile dans un champ à proximité. La fusée ne présentait pas de trop gros dégâts : juste une drisse qui a découpé un peu le second étage.

Les vidéos de vol sont magnifiques et la télémesure est parfaite.

Bref, ce fut top, avec côté projet une super équipe intergénérationnelle, qui doit aller de 20 à 80 ans environ.

Côté Cnes, l'équipe du plan d'opération représentaient la plupart des grandes directions de la maison : un travail collectif où chacun a pu apporter son expertise dans son domaine. »



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